« Bienvenue à toi! Oui toi! Charmant bonhomme de neige, lapin déjanté, fleur chantante, souris droguée au thé, humain décalé ou encore, simple petit champignon sautillant. Je te souhaite un bon matin, que tu reçoives cette lettre de jour ou de nuit. Alors, tu te demandes sans doute pourquoi je t'embête avec ce bout de papier. La réponse est simple, je t'invite à venir me rejoindre dans mon royaume lointain et couvert de sucre blanc. Dans un souci de détendre l'atmosphère entre les différents royaumes, j'ai décidé d'organiser une fête spéciale qui regrouperait plusieurs représentants de chaque saison. Le thé coulera à flot sans parler de toutes les surprises que je planifie mettre en œuvre pour vous distraire. Ceci n'est pas une condamnation à perdre la tête, littéralement parlant, mais si tu voulais venir la chercher auprès de joyeux compagnons, je serais ravi de vous accueillir. En espérant voir ton joli museau se montrer.

Ps : ce parchemin est enchanté, il chantera tout ce qu'il te faut savoir si tu acceptes de venir me rejoindre. »

J'avais envoyé la lettre à chaque personne qui peuplait ce monde. Excité comme une enfant devant des sucreries, j'avais fait décorer la salle de bal et plusieurs pièces adjacentes. Le couloir aux miroirs sans fin brillait de mille feux, tandis que dans la salle principale on trouvait une fontaine de thé. Le décor se mouvait aux humeurs de ceux qui s'y trouvaient. Pour l'instant, seule occupante, la pièce se retrouvait sous une légère avalanche de pétales de roses. Marquant chacun de mes déplacements de ce voile des plus charmants. Quelques fleurs chantaient une musique douce, attendant de capter une quelconque tension ou un quelconque rire pour se déchaîner. La nourriture était offerte à la vue de tous, tandis que des oiseaux nordiques s'installaient dans chaque recoin. Curieux de voir ce qui arriverait à leur reine tant aimé. J'étais heureuse de cette soirée. Je souhaitais tant rencontrer les habitants des autres royaumes et après avoir nourri mon peuple, je voulais ouvrir mes bras aux autres.
Inspiré par l’instant, je m’inventais un jeu et sautait d’un pied à l’autre. Je tournais, virevoltait, la salle s’agrandissait sous mes yeux ébahi. Une femme dansait avec un ours au nez plat, elle le faisait à ma demande. Je l’avais supplié de sortir son animal de compagnie. Riant aux éclats devant cette scène, je sentais mes yeux se mettre à luire de plaisir. Ce soir, je ne serais pas l’unique personne joyeuse.

Ce qu’il vous faut savoir avant de répondre :

- Une table avec des objets précieux est installé dans un coin avec une affiche ‘’pour les voleurs, voici ce qu’il y a de mieux’’. Il y a une affiche de ce genre, à côté de chaque objet ou chaque section qui a été organisée pour la soirée.
- La magie coule à flot pour mieux capter chacun des désirs des invités. Mais, il n'est pas garanti qu'elle ne soit pas instable.
- Il n'y a pas de limite de lignes, mais pour facilité les réponses veuillez faire plus petit qu'un roman.
- Toutes les idées tordues est espérée et même encourager. Veuillez lâcher votre folie ou assister à la folie des autres.
 

Après des jours de long voyage à travers les différents paysages de Wonderland, passant des plaines fleuries à l'hiver parsemée de neige blanche, le Chapelier aspirait déjà à la soirée folle qui se préparait. Cette fois, il n'avait pas fait la route seul puisque le Loir s'était planqué dans le col de son manteau tout le long du voyage. D'ailleurs il tapota ce dernier du bout de son doigt pour qu'il se réveille. Après tout il avait assez dormit comme ça et c'était bientôt l'heure des hostilités.

A peine arrivé que l'immense château de la Reine leur en mit plein la vue, sans parler de la décoration et de toutes ces bonnes choses à disposition. Instantanément, le brun se dirigea vers les gâteaux et la fontaine de thé bien chaud qui contrastait avec le décors de glace. Ah la Reine Blanche parviendrait toujours à le surprendre ! Le Chapelier esquissa un sourire de gosse découvrant le monde pour la première fois, ce qui devait faire sacrément peur au rongeur perché sur son épaule, surtout lorsque l'homme se mit à tournoyer parmi les invités au son des quelques fleurs au chant si doux.

C'est par mégarde danse folle de début de soirée qu'il tomba sur la maitresse des lieux, mais tomber au sens propre du terme. Enfin presque puisqu'il la rattrapa de justesse d'un bras dans le bas de son dos, improvisant totalement pour faire comme si tout avait été prévu à l'avance. Il ôta son haut-de-forme de sa main de libre tout en la relevant « Ma reine » murmura-t-il en lui baisant la main avant de disparaître dans la foule comme il était arrivé, replaçant son chapeau bien en place comme s'il était en réalité vissé sur le sommet de son crâne. « Ça va ? Pas trop secoué ? » fit-il en direction du Loir qui devait se cramponner. « Tu veux que je te trouve une jolie gerbille ? » Il se mit à rire légèrement, bien décidé à s'amuser.

Sérieusement, quel était leur problème à Wonderland ? Depuis mon arrivée dans ce monde sans dessus dessous, je n’arrêtais pas de me poser cette éternelle question. Les gens étaient tous plus fous les uns que les autres dans ces contrées. J’avais vu des gens complètement fous, des adorateurs de thé (franchement qui en ce monde pouvait bien boire cet infâme breuvage ?), de pauvres bougres qui trimaient sang et eau… J’avais fini par m’installer à Autumn Kingdom. C’était là-bas que je me sentais le mieux. Le savoir-faire des voleurs locaux avait beau manquer cruellement de finesse, au moins j’étais en terrain connu.

Et maintenant, on atteignait le comble de la folie. Ou était-ce de la stupidité ? Quel souverain parmi les mondes inviterait autant de personnes chez lui, ouvrant sa demeure au gré des vents à toutes les couches de la populace ? Au pire c’était suicidaire et au mieux, c’était idiot. Le lieu était magnifique tout en glace miroitante. Oui, il y avait de quoi faire rêver. L’architecture n’était pas son rappeler le palais de la Reine des Neiges. Enfin, pour pénétrer dans celui-là il m’avait fallu un peu plus d’efforts. Ici, je n’avais eu qu’à traverser l’entrée qui avait été laissée sans aucune surveillance.

Le comble de l’inimaginable avait été atteint lorsque j’avais aperçu les tables contenant les objets précieux laissés au libre-service des voleurs. Réellement ? Mais ou était le plaisir dans ce cas ? Non, j’avais préféré subtiliser avec tout mon art quelques bijoux à de vieilles rombières du Spring Kingdom. Personne n’y avait vu que du feu. On manquait vraiment de gros poissons à voler en ce monde. Au moins, Fairyland avait son lot de terribles magiciens, d’objets ensorcelés… ici, il n’y avait que la folie ambiante qui finissait par vous dévorer tout entier.

Que faire ? Que faire ?

 

Scarlet n'avait pas hésité une seconde à enfiler une magnifique robe rouge bustier qui s'évasait à partir des hanches. Dès qu'elle avait entendu parler de la soirée organisée à Winter Kindgom, elle s'était empressée de prévenir Shirley afin que celle-ci puisse lui organiser un cortège qui l'amènerait là-bas. La Reine de Coeur n'aimait pas trop le fait que le château de la Reine Blanche soit fort fort lointain... Elle préférait quand c'était pas très loin de son royaume. Or là, c'était complètement l'opposé. Mais bon, elle ne pouvait pas rater une telle occasion d'exposer son pouvoir et sa richesse devant la populace ! Elle se devait donc de cavaler vite vers le royaume de la Reine Blanche.

Scarlet ne l'aimait pas plus que ça. Elle la trouvait niaise. Pour elle, la Reine Blanche ne l'intéressait pas. C'est pourquoi, durant le trajet jusqu'au château, elle répétait sans cesse des petites phrases complètement hypocrites à sortir lorsqu'elle la verrait. Il fallait bien faire bonne impression après tout... Le Pays des Merveilles était réputé pour sa ribambelle de faux-culs complètement fous que ce monde abritait. Chaque personne en faisait des tonnes simplement pour ne pas s'attirer les foudres de l'autre. C'était d'un pathétisme !

La salle de réception plaisait énormément à Scarlet. Elle était entrée en compagnie de ses cartes en scrutant l'assemblée du regard afin de repérer des têtes qu'elle connaissait. Il y avait le Chapelier. La Reine était étonnée de le voir ici, mais bon, s'il fallait bien un fou dans cette fête, c'était bien lui ! Ensuite, elle remarqua Aerys qui semblait abasourdie devant la table d'objets précieux spécialement créée pour les voleurs. La belle brune ricana fortement avant de se tourner vers la Reine Blanche et le fou.

"Cette soirée est parfaite et vous êtes magnifique ma chère !"

Scarlet accompagna sa phrase d'un sourire. Elle allait bien s'amuser ce soir. Tout était permis et elle n'allait pas se priver !  

Mais pourquoi n'avait il pas droit a un peu de calme ? C'était tout ce qu'il demandait, du calme pour pouvoir dormir paisiblement, déjà que l'insistance de son compagnon chapelier l'avait finalement fait céder et le Loir accompagnait donc l'homme au cœur de ce royaume de glace. Le froid n'aidait pas à trouver le sommeil. Et maintenant qu'il pouvait profiter de quelques instants bien au chaud après des jours et des jours de voyage, voilà que le Chapelier semblait tout faire pour le tenir éveillé. Autant dire que notre cher ami rongeur était particulièrement ronchon face à son compagnon, certes, il appréciait la compagnon de cet homme et de son chapeau, mais parfois, voir même souvent, celui-ci était fort agaçant et privait le rongeur de ses dix huit heures de sommeil quotidien. Enfer et damnation, qu'avait il mérité pour subir un tel calvaire ? A dire qu'il pourrait être tranquillement installé sur une table, bien au chaud avec un petit biscuit de fromage et une tasse de thé pour l'aider à rejoindre Morphée et son pays onirique.

Mais non, le Loir subissait l'excitation de son camarade de voyage et fut condamné à se cramponner à lui tandis qu'il se laissait emporter dans des danses folles et dans l'euphorie de la fête. Certes, le décor du château offrait la possibilité aux invités de se laisser emporter par la douceur de la fête, mais ce n'était pas une pratique dont raffolait le Loir, s'il pouvait trouver un lit au tournant d'un couloir, il serait enfin pleinement satisfait et ne devrait sûrement plus supporter l'exubérance parfois exagéré de son compagnon à chapeau. Même une simple théière vide pourrait même lui servir de lit, le Loir n'était pas difficile quand on le laissait dormir, autant dire que la seule personne avec laquelle le rongeur pouvait se montrer désagréable était l'homme qui lui servait de moyen de transport. Le Loir épuisé se contentait de soupirer longuement en titubant légèrement sur l'épaule du Chapelier :

« Alors, avant tout... Je ne suis pas une gerbille et ensuite... J'ai envie de vomir, arrête un peu de voltiger dans tout les sens et amène moi simplement là où il y a du fromage et du thé. »

Non, il n'était pas un Loir impertinent, mais juste un Loir épuisé par un long voyage et ce n'était pas la folie de son compagnon chapelier qui allait arranger son état. En général, il s'en accommodait assez bien, du moins, lorsqu'il ne venait pas de sillonner un monde fait de neige et de glace, tout ça pour une petite fête. Le Loir n'était pas un grand amateur de voyage, surtout quand c'était pour se rapprocher des température négative du Winter Kingdom. Mais peut être que la fête en valait la peine, mais ce n'était pas vraiment le Loir qui pourrait juger, il ne savait pas profiter de ce genre de réception.

« Ma reine » Mon rire s'enroula autour de ce chapelier de mon cœur. Il était adorable avec l'excitation constante qui semblait l'habiter. « Chapelier... N'auriez-vous pas un second Haute forme pour ma jolie tête? » Mes yeux brillants de l'éclat d'une gamine, j'avais levée le ton tandis qu'il disparaissait dans la foule. D'un mouvement d'épaule, je continuais à sautiller d'un pied à l'autre. Mon regard se portant tel une mère sur le peuple qui venait me rejoindre. Rapidement, les rires s'élevèrent et je ne fus plus la seule en ce lieu. Prise d'un instant d'euphorie, je sautais sur moi-même en imitant le cri aiguë d'une souris. « Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii! Que la fête commmmmmennnnceeeeeeee ! » Maîtresse des lieux, ma voix résonna le long des murs pour mieux atteindre chaque invité.  
Puis, je la regardais traverser la pièce. Sa beauté était indiscutable avec ses cheveux rouges et sa démarche de Reine. À ses côtés, se trouvait l'ombre de cette femme que je voyais partout. Elle riait à gorge déployé. « Je crois que finalement, c'est moi... Qui vais rire en cette soirée pauvre petite gamine! » Fronçant les sourcils, je fis un geste accusateur du doigt. « AHHHHHHH!!!! Mais qu'est-ce que tu manigances encore, sale fouineuse!!!! » Rapidement rattraper par la Reine de cœur, je lui adressais mon sourire le plus innocent. « Cette soirée est parfaite et vous êtes magnifique ma chère ! » M'inclinant sans aucune arrière pensée, je me jetais au cou de cette magnifique femme. « Vous êtes trop mignonne! Merci! Merci énormément! »

Lui tournant le dos, je virevoltais les bras ouverts vers le ciel. Cette soirée promettait d'être légendaire. J'espérais, qu'elle apaiserait les tensions entre les royaumes. Sans demander plus, la salle de bal que je surnommais affectueusement ''ronchon'' s'activa. Ses humeurs étaient imprévisibles et à l'image de ce monde dans lequel j'avais grandi, elle s'inversa. Envoyant voler les invités vers le plafond. Habituer aux caprices de cet endroit, je continuais de tourner sur moi-même par plaisir. Je ne voyais même pas la différence entre avoir les pieds au sol ou au plafond.
« BIENVENUE À TOUS ET À TOUTES!!!!! »

Quelques têtes connues débarquèrent dans cette salle immense. D'ailleurs le brun s'étonna de voir la Reine de Spring Kingdom mettre les pieds dans ces contrées enneigées. Il resta légèrement sceptique, peut-être un peu trop méfiant, mais bien vite replongea dans la folie de cette réception, riant légèrement aux dires de la Reine Blanche. « Je vous le prête à condition qu'il ne quitte pas votre tête jusqu'à-ce qu'il revienne à sa place et que vous m'accordiez une danse. » Il ôta son haut-de-forme pour le déposer délicatement sur ses cheveux immaculés qu'il se permit d'arranger par la même occasion. Il savait qu'avec elle, son précieux compagnon serait parfaitement en sécurité, probablement un geste qui devrait étonner le Loir d'ailleurs, lui qui croyait ce chapeau vissé sur sa tête. « C'est bien parce qu'il vous va à merveille ! »

Sur ce, il fit volte face et alla déposer le Loir sur la table pleine de mets, l'attrapant par la peau du cou pour le faire atterrir sur la table. « Arrête un peu de te plaindre tu veux ? Tu préférais venir tout seul avec tes petites pattes ? Tu serais resté coincé dans un trou plein de neige. Profites un peu de la fête, ça te changeras. » Il avait beau l'encourager, il savait parfaitement que cette espèce de grosse gerbille allait finir par s'endormir malgré l'agitation. A se demander comment il parvenait à faire ce véritable tour de magie. Il en profita pour se servir une tasse de thé histoire de se réhydrater, y plongeant quelques instants.

La voix de sa Reine donc la tête semblait disparaître dans son haut-de-forme le fit sursauter. Le Chapelier ne manqua pas non plus le spectacle de la Reine Blanche qui enlaça la Reine de Cœur ce qui le fit rire un peu plus dans sa tasse. Au même instant, la pièce s'inversa, l'envoyant se coller au plafond dans un regard complètement enfantin. Il analysa deux secondes la situation, trouvant cette salle terriblement géniale et du coup encore moins ennuyeuse. Il devrait sérieusement penser à faire de même dans sa demeure pour pimenter ses soirées.

Les deux Reines ennemies s'enlacèrent. C'était d'une hypocrisie ! Et pourtant, sa majesté de coeur ne dit rien. Elle souriait bêtement comme toutes les personnes présentes dans ce château. Alors qu'elle faisait un câlin à sa pire rivale, Scarlet respira la douce odeur que la Reine Blanche dégageait. Aussitôt, elle sentit sa tête tourner. Le rire du Chapelier lui monta à la tête. Elle crut qu'elle allait s'évanouir. Elle lâcha la maîtresse de cérémonie puis s'appuya sur un mur. Elle se tint la tête un moment pour que son mal-être passe.
Une fois la folie passée, la belle reine remarqua que tous ces camarades présents en cette soirée avaient perdus la tête. Seul leurs corps dansaient et bougeaient comme si de rien n'était. Les têtes manquantes étaient toutes empilées sur une table, comme si elles attendaient d'être mangées.

La Reine de Coeur fut prise d'un fou rire incessant. Elle se tordait le ventre en regardant toutes ces têtes décapitées. C'est alors que la pièce changea du tout au tout. Les invités se retrouvèrent au plafond. Scarlet ne remarqua pas le changement. Son rire narquois ne s'arrêtait pas. Il résonnait dans la pièce tel un écho impitoyable. Elle parcourut le buffet servi en l'honneur des invités quand elle aperçut une petite boisson de couleur bleue. Elle la prit dans les mains puis la but d'un seul trait. Tout d'un coup, elle sentit son corps devenir de plus en plus petit. Elle voyait les autres grandir alors qu'elle rapetissait. Une fois petite, elle échappa aux pieds meurtriers des convives puis alla se cacher sous une des tables du buffet. Elle observa les autres qui s'émerveillaient à chaque petite décoration qu'ils découvraient.

Elle remarqua le Loir au loin. Il n'avait malheureusement pas perdu sa tête. Dommage ! Elle aurait tellement aimé avoir une conversation avec une personne sans-tête. Une prochaine fois peut-être... Elle s'approcha de lui en dansant puis lui sauta dessus dans un cri fou. Elle le prenait pour une taureau-machine et se dandinait sur lui comme une folle. La Reine Blanche avait dû changer de parfum pour que la Reine de Coeur finisse aussi... dévergondée.   

Ils étaient tous devenu barge... Quoique, c'est vrai qu'ils étaient a Wonderland et que le Chapelier était sans aucun doute le plus grand consommateur de thé tout Wonderland, et chacun connaissait les effets du thé ici... Au fond, le Loir aussi n'était guère mieux, du moins, lorsqu'il prennait la peine d'ouvrir un oeil, chose qui arrivait très rarement. Le Loir aimait dormir, il ne voulait pas s'envoler, oh que non ! Il était bien sur sa table, a proximité de fromage s'il se fiait à son odorat. Mais le pauvre petit rongeur n'eut pas le temps d'attraper un morceau de fromage que celui-ci s'envola vers le plafond. Le Loir, déconfit par son échec, ne remarqua même pas que cela défiait les lois de la physique, il se mit soudainement alors à léviter, immédiatement, il tenta de s'accrocher à la table, mais à son tour celle-ci se retrouva au plafond. Le rongeur gromnela, qu'est ce qu'il venait de se passé ? Il était l'heure de dîner au plafond ? Le Loir n'aimait pas ça, manger au plafond lui avait toujours retourner l'estomac et le rendait malade. Il se tourna alors vers la reine blanche et se dirigea vers elle pour exprimer son mécontement et son mal du plafond, mais il n'eut pas le temps de faire trois pas qu'une version miniature d'une reine de coeur lui sauta dessus. Le Loir évita la crise cardiaque de justesse, qu'est-ce qu'il se passait bon sang ? Le rongeur ne comprennait plus rien, étais-ce vraiment la reine de coeur qui s'était jeter sur son dos ? Ou avait il simplement une hallucination à cause du mal du plafond ? Il l'ignorait, il commença à s'agiter dans tout les sens, se fatiguant pour rien vu qu'elle semblait visser sur son dos. Le loir soupira longuement et d'une voix las et agacer demanda en direction de la Reine de Coeur qui s'était installée clandestinement sur son dos.

« Êtes-vous devenu folle ? Est-ce qu'une reine a réellement sa place sur le dos d'un Loir ? Et pourquoi êtes vous si petite ? »

A peine avait il finit sa question qu'un immense verre, remplit d'un liquide glacé s'éffondra sur la table, emportant le Loir et sa passagère dans des flots tumultueux vers le sol... Ou plutôt le plafond. Le Loir ne savait plus vraiment, il ne savait plus où était le haut et où était le bas, tout en désespérant de pouvoir un jour mettre la patte sur un morceau de fromage. Et de profiter d'un moment de calme. En cet instant, il maudit le chapelier à travers quelques mots.

« Hips... Je crois que je suis malade... J'ai le mal des plafonds, et vous ? Hips...»

Le Loir tanguait légèrement, comme si le liquide dans lequel il venait de baigner était alcoolisé et qu'il avait but la tasse. Il eut alors quelques difficulté a se remettre convenablement sur ses quatre pattes, ce n'est qu'après un effort monumental qu'il parvint à se redresser et d'éviter de justesses les pieds maladroit des autres invités. Le rongeur de rajouta qu'une chose en regardant le « géant » qui avait failli l'écraser.

« Il savent pas du tout danser... Hips... »

Les wonderlandiens vivaient décidément sur une autre planète. J’étais ici depuis peu mais j’avais bien pu me rendre compte que ce monde était très différent de Fairyland. Heureusement pour moi, j'avais trouvé un havre de sérénité à Autumn Kingdom qui était pour l'essentiel peuplé de bannis ou de hors la loi. C'était bien plus le genre de compagnie à laquelle j'étais habituée que ce genre de réception survitaminée ou les gens paraissaient drogués à la poudre de lutin. Entre notre hôte qui semblait parler à un ami imaginaire, le monsieur au chapeau totalement à l'ouest et la reine de cœur qui m'avait menacé de me raccourcir... Enfin, nos relations s'étaient améliorées si l'on peut dire. Elle m'avait gardé en vis en échange d'informations sur Fairyland. Je ne m'étais bien entendu pas fait priée.
Je tenais à ma tête après tout.

J'aurais quand même bien aimé trouvé quelqu'un de sensé avec qui discuter, ne serait-ce que d'un moyen pour repartir à Fairyland. Enfin... si Maléfique m'avait envoyé ici, c'était surement pour que j'y croupisse à jamais.

J'observais donc le chapelier fou, me demandant si je pourrais tirer un bon prix de son couvre chef. Oui, ce pourrait être un défi amusant. Il me fallait partir en reconnaissance afin de voir si l'objet avait une quelconque valeur marchande. Ensuite, il faudrait mettre au point un plan, mais ça, c'était ma spécialité.

Tout d'un coup la pièce se mis à tanguer et tout se retrouva sans dessus dessous. Et voilà que moi qui était connu pour ma grande discrétion habituellement, je me retrouvais à faire un immense et bruyant plat sur le plafond, juste au pieds du chapelier. Quelle humiliation pour un Maître Voleur. Enfin... il faut dire que là d'où je venais, la pesanteur ne s'inversait pas tout à coup.

" Désolée. Je suis toute retournée. "

Autant engager la conversation maintenant que le mal était fait.
 

On me rendait le chapeau de ce charmant personnage et je lui adressais un sourire de gamine réjouit. J'étais si fière de lui, que j'acceptais toutes ses conditions. Et tournait sur moi-même tandis que la pièce s'inversait. Je tournais et virevoltait, j'étais heureuse. Je ne voyais pas ce qui arrivait aux autres, je ne pensais qu'au plaisir d'avoir tous ces gens sous mon toit. Pousser par la magie en moi, la chute de pétales de roses continuaient d'affluer et mes petites chéries allaient chatouiller les plus petits de ce monde. Elles étaient aussi taquines, que cette femme que j'étais. Aujourd'hui nous oublierions les tensions. M'accrochant au Haute forme, mes pieds décolèrent et je flottais de bonheur. Mon rire contagieux s'étendit sur l'ensemble de la salle et je me demandais si je n'avais pas un peu exagéré sur le nombre de fleur qui provoquait l'hilarité. Mais, avant que j’aie pu vraiment y réfléchir, je repérais une gaffeuse et en moins de deux secondes, j'allais à sa rencontre. Qu'elle parle avec le chapelier ne me rendait que plus intéressé. « Je ne savais pas que c'était à la mode de marcher sur les fesses! »

Le Chapelier porta sa tasse, dont le contenu était miraculeusement resté en place malgré l'inversion de la pesanteur, à ses lèvres. Il tomba sur la reine de Cœur miniature et durant un bref instant éprouva l'irrésistible envie de lui marcher dessus discrètement dans un pas de danse maladroit. Sa petite voix interne lui dit que ce n'était pas très raisonnable. De toute façon son regard se posa sur le Loir qui venait d'adopter un comportement étrange, il eut à peine le temps de saisir le rongeur ivre entre deux doigts pour le plonger un peu dans le thé dans l'espoir de le dé-saouler qu'un amas de... enfin une jeune femme atterrit presque sur ses pieds. Son premier réflexe fut de regarder le sol qui était devenu plafond. Ne sachant pas trop quoi faire, il la regarda un peu embêté, sa tasse de thé à moitié vide dans une main et le Loir dans l'autre.

« Buvez donc un peu de thé, c'est bon pour l'équilibre » Fit-il tout en lui mettant la tasse aux lèvres, la forçant à boire son contenu histoire de récupérer une main.  Une fois la tasse vide, il la lança à travers la pièce comme s'il s'agissait d'un projectile avant de lui tendre une main pour que la jeune femme, qui n'était visiblement pas équilibriste, se relève. Une fois fait, il se rappela qu'il tenait toujours cette espèce de gerbille et l'abandonna dans la fontaine à thé. Décidément il ne pouvait pas le laisser deux minutes sans que ça tourne au drame avec lui.